Par Alain Corneloup

Extrait du livre 100 idées pour bien gérer sa classe

« Je ne comprends pas, je leur avais pourtant bien dit qu’ils ne devaient pas dépasser la grille ! Je leur avais bien dit qu’ils ne devaient se déplacer qu’avec mon autorisation ! Je leur avais bien dit qu’ils devaient demander la parole avant de la prendre… ! »

Combien de fois nous faisons-nous ces réflexions ? Et nous tempêtons, ils n’obéissent pas, on leur dit cinquante fois la même chose et ils n’en tiennent aucun compte…

Allons ! Qui d’entre nous n’a pas dépassé consciemment la limitation de vitesse indiquée par des panneaux signalétiques ? qui d’entre nous n’a pas stationné à un endroit interdit ? qui d’entre nous n’a pas traversé en dehors des passages protégés ? qui d’entre nous n’a pas emprunté un chemin interdit parce que c’était plus court ?… Il n’y a guère que le risque d’un procès-verbal qui modère notre dépassement des limites imposées par une législation ou par un tiers.

Pourquoi l’enfant serait-il différent ? Il est comme nous, une limite est faite pour être dépassée, il doit aller voir comment cela se passe quand on la franchit, et c’est alors que le professeur devient le représentant de la loi qui fera respecter les limites qui ont été imposées par un « vivre ensemble ».

L’élève a besoin de ces limites qui le rassurent et il sait que vous êtes là pour les lui rappeler.

Il reste à pouvoir évaluer jusqu’où vous pouvez autorise le dépassement de ces limites et à quel moment dresser un procès-verbal !