Par  Doris Perrodin, Roberta Poulin et Olivier Revol

Extrait du livre 100 idées pour accompagner les enfants à haut potentiel

Une fois encore, même s’il est parfois difficile de comprendre cette hyperesthésie et de se figurer le stress et l’inconfort qu’elle peut générer chez une personne HP, il est capital de souligner qu’il ne s’agit pas de caprices, mais bien de faits réels et compliqués à décoder, voire à supporter (tant pour l’intéressé que pour son entourage qui, par ricochet, doit lui aussi vivre avec !).

Lorsque les enfants sont petits, il est néanmoins assez simple pour les parents de couper les étiquettes, de trouver des chaussettes sans couture, de préférer des vêtements confortables, d’éviter les bruits stridents ou les sorties dans les lieux à lumières blanches très éblouissantes. Les questions alimentaires sont plus délicates car elles privent l’enfant du plaisir de partager des moments conviviaux, comme par exemple un goûter d’anniversaire, un repas à l’école, une invitation chez un camarade, car il passe souvent pour un enfant extravagant, qui n’aime rien, voire qui est mal élevé.

Dans ce cas, aider l’enfant consistera à le déculpabiliser. Lui faire savoir qu’il n’est pas un extra-terrestre, que bien d’autres enfants ressentent eux aussi cet inconfort face à ce type de choses permettra de dédramatiser la question (même si, à sa petite échelle, il se sent bien seul dans cette situation, le savoir peut changer beaucoup de choses dans sa manière de s’accepter).

Il est moins évident de parvenir à composer avec ces particularités à l’adolescence, quand l’enfant aimerait plus que tout se fondre dans la masse et que sa personnalité ne l’en empêche.

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