Par Christophe CharpiotCédric Gueyraud et Fahima Melizi

Extrait de notre nouveauté 100 idées pour faire classe autrement

Le mode de travail pédagogique Montessori, qui se veut tout à la fois une philosophie, une démarche et un corpus d’outils, est une méthode plus que centenaire. Elle doit aujourd’hui sa notoriété internationale à son auteure, première femme médecin d’Italie s’étant impliquée notamment dans la prise en charge d’enfants carencés à Rome. Guy Palmade1 classe cette pédagogie parmi les méthodes « optimistes » en opposition avec les méthodes autoritaires, en ce sens qu’elle s’appuie sur la confiance des pédagogues dans le développement propre et naturel de l’enfant.

 Il faut savoir que cette méthode puerocentrée (centrée sur l’enfant) n’a cessé de croître en popularité, notamment aux États-Unis (qui comptent plus de 5 000 écoles se réclamant de cette orientation), mais aussi dans l’Hexagone, aidée en cela par de fervents continuateurs que ceux-ci aient pris ou non leur distance à l’égard de l’institution Éducation nationale2 . 

En effet, si le développement d’une pédagogie de type Montessori s’exerce aujourd’hui majoritairement au travers d’écoles privées sous contrat (environ une centaine d’écoles sur le territoire sont affiliées à l’association Montessori France), on observe une tendance encore confidentielle quoique osée et ambitieuse, de voir se diffuser les principes de base montessoriens dans les écoles élémentaires et maternelles publiques.

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1. Palmade, G. (1988). Les méthodes en pédagogie. PUF, p. 57.

2. Nous pensons ainsi d’une part aux travaux de Céline Alvarez et à son très populaire ouvrage Les lois naturelles de l’enfant, mais aussi à des figures moins médiatiques, comme Marguerite Morin qui fonctionne en pédagogie Montessori au sein de l’école publique.

Photo by Markus Spiske from Pexels