Par France Alzheimer

Extrait de l’ouvrage 100 idées pour accompagner une personne malade d’Alzheimer.

La perte de mémoire – particulièrement lorsque la personne ne se souvient plus d’événements récents alors que les souvenirs plus anciens demeurent – est le signal d’alerte le plus connu, mais il en existe d’autres. Par exemple, une personne peut éprouver de façon répétée des difficultés à accomplir certaines tâches qui ne lui posaient aucune difficulté auparavant, ou avoir des difficultés à s’exprimer. Les mots commencent à lui manquer et ceux qu’elle choisit se révèlent plus ou moins appropriés.

Parmi les autres signes d’alerte figurent aussi la perte du sens de l’orientation ou la confusion des saisons qui peuvent cacher un début de désorientation dans l’espace et/ou dans le temps. Notons également la difficulté à élaborer des raisonnements, s’agissant de tâches quotidiennes comme la gestion d’un compte en banque par exemple. L’altération du jugement ne doit pas non plus être négligée. Dans ce cas, la personne peut perdre sa capacité à évaluer une situation, achetant par exemple beaucoup trop de nourriture. Il convient également de consulter votre médecin traitant si le comportement de la personne se modifie de façon notable, ou si elle perd de plus en plus fréquemment des objets sans jamais les retrouver parce qu’elle les a posés dans des endroits insolites. Le changement de comportement peut s’exprimer de différentes manières, notamment par l’apparition d’une irritabilité quotidienne. La personne pourra par exemple se montrer anxieuse ou déprimée ou agitée ; elle peut également perdre toute motivation pour des activités qu’elle affectionnait auparavant, ou encore changer de personnalité en se montrant jalouse ou exubérante alors que ces traits de caractère lui étaient totalement étrangers. La réunion ou la répétition de plusieurs de ces signes doit inciter à consulter un médecin traitant avant une éventuelle démarche diagnostique auprès d’un spécialiste.

En cas d’opposition de la personne, il est conseillé d’identifier le proche qui sera le plus à même de la faire changer d’avis – il ne s’agit pas toujours du conjoint –, puis de réfléchir aux arguments qui la conduiront à accepter cette consultation.

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