Par Marie Costa

Extrait du livre 100 idées pour éviter les punitions

« Chacun conduit sa vie à grande allure et souffre de tout attendre du futur et d’être insatisfait du présent. »

Sénèque, De la brièveté de la vie.

Plusieurs facteurs démontrent que les parents d’aujourd’hui sont plus stressés que les générations précédentes : pression sociale accrue, conciliation vie de famille et professionnelle plus difficile, séparations plus nombreuses…

De nombreux parents se remettent souvent en question et veulent « bien faire les choses ».

Le stress des parents commence dès le lever : réveiller les enfants et les préparer pour aller à la garderie et l’école, planifier les courses et les repas, s’occuper des rendez-vous médicaux, effectuer les trajets pour les activités extrascolaires, etc. Sans parler de la sécurité des enfants qui est aussi devenue une vraie préoccupation des parents ! Lorsque l’enfant ne veut pas écouter, qu’il refuse de se dépêcher, qu’il se dispute sans cesse avec ses frères et soeurs, qu’il répond à l’adulte, qu’il s’oppose à toutes les demandes… le parent peut se sentir complètement démuni.

Le parent touché ressent un épuisement physique et émotionnel et cela entraîne bien évidemment de la culpabilité et le sentiment de ne pas être un bon parent. Mais il peut aussi s’investir tellement dans sa fonction parentale qu’il oublie de prendre du temps pour lui, pour son couple ou ses amis.

Le stress des parents en chiffres 1

Selon une étude québécoise réalisée auprès de parents d’enfants de 0 à 5 ans, l’accumulation de responsabilités contribue leur stress :

• Parce que la moitié des parents ont souvent l’impression de courir toute la journée pour faire tout ce qu’ils doivent faire.

• 55 % des parents ont rarement l’impression d’avoir suffisamment de temps libre pour eux.

• 15 % des parents disent vivre beaucoup de stress lié au comportement des enfants ou aux difficultés vécues par ceux-ci.

Concrètement, que faire ?

Si vous vous trouvez dans une situation de stress :

Prenez 10 secondes pour fermer les yeux, inspirer et expirer profondément. Répétez-vous que vous allez bien, que vous reprenez le contrôle maintenant, « oui maintenant ». Puis ouvrez doucement les yeux et tentez de voir quelque chose d’apaisant : une douce lumière, le sourire d’une personne près de vous, la photo de votre enfant à sa naissance…

Le temps de pause : lorsqu’une difficulté survient, qu’un enfant n’a pas le comportement souhaité, le parent réagit bien souvent instantanément. Il pense que le problème doit être résolu « à chaud », sinon il risque d’être un parent trop permissif. Et pourtant, lorsque la situation est « électrique », est-ce vraiment le bon moment pour résoudre une difficulté ? Faire une pause, observer, réfléchir, prendre le temps de se calmer permet bien souvent de se reconnecter avec la partie rationnelle de son cerveau et de résoudre un problème de manière plus sensée et réfléchie.

Le temps pour soi : prendre soin de soi, faire la liste de ses envies, de ses rêves… afin de les réaliser. Un parent qui prend du temps pour se reposer, déconnecter, se faire plaisir est un parent plus serein et disponible pour sa famille.

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1. « Mieux connaître la parentalité au Québec », Institut de la statistique du Québec, mai 2016. Les données ont été recueillies en 2015 auprès de plus de 14 900 parents ayant au moins un enfant âgé entre 0 et 5 ans, répartis dans 16 régions administratives.

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