Par Céline Alcaraz et Cécile Rattaz

Extrait du livre Vivre avec un frère ou une soeur porteur d’un trouble du spectre autistique (TSA)

Le TSA touche environ 1 % de la population. On sait que le cerveau des personnes avec TSA traite les messages différemment, mais on ne sait pas encore pour quelle raison. Il y a à l’heure actuelle beaucoup de recherches médicales qui sont réalisées pour essayer de mieux connaître l’origine du TSA. On parle de « facteurs de risque » pour expliquer que chez une personne précise, certaines caractéristiques (ses gènes, son environnement, son mode de vie…) peuvent augmenter le risque qu’elle développe un trouble ou une maladie.

Cela signifie que ce trouble ou cette maladie n’a pas une cause unique, mais un ensemble de facteurs qui font qu’elle a plus de risques qu’un autre de développer de l’autisme. Parmi ceux-ci, il y a les facteurs génétiques.

Les gènes sont ce qui détermine le physique, le caractère, les capacités, etc. Il n’existe pas un gène unique qui peut expliquer l’autisme, mais probablement des centaines de gènes différents. Les recherches dans ce domaine montrent que la plupart des gènes qui sont en cause dans l’autisme ne l’expliquent pas à eux seuls, ce qui signifie qu’ils ne sont qu’un élément parmi d’autres qui contribue à l’apparition de l’autisme.

Ainsi, on peut avoir un de ces gènes sans forcément avoir de l’autisme. Cela explique pourquoi, dans une même famille, les frères et soeurs ne sont pas tous atteints d’autisme. Il existe également des facteurs environnementaux, qui peuvent être liés à la nourriture, à certains médicaments, à des infections virales ou des expositions à des polluants pendant la grossesse de la mère ou les premières années de vie. On sait encore très peu de choses sur l’impact de ces facteurs sur le développement des bébés et ces questions font actuellement l’objet de beaucoup de recherches.