Par Monique Touzin

Extrait du livre 100 idées pour venir en aide aux élèves « dysorthographiques »

La maîtrise de l’orthographe nécessite non seulement d’acquérir un grand nombre de connaissances mais aussi d’être capable de les conserver en mémoire. L’enfant doit donc mobiliser des compétences mnésiques de plusieurs types :

• une mémoire à long terme qui permet de stocker durablement les apprentissages (conversions des sons en lettres, les mots et leur sens, des règles d’orthographe lexicale et d’orthographe grammaticale) pour pouvoir les utiliser en situation, de façon adaptée ;

• une mémoire transitoire qui, lorsqu’on écrit une phrase, permet de la maintenir en mémoire le temps de l’écrire, de se souvenir des mots le temps de les tracer sur la feuille, et d’avoir le temps de gérer les accords en genre et en nombre.

Par ailleurs, des compétences attentionnelles sont également indispensables (voir l’Idée 20 : Orthographe et attention) :

• être attentif à la notion sur laquelle on travaille pour pouvoir l’apprendre ;

• porter une attention visuelle aux mots nouveaux pour en fixer les séquences de lettres qui vont permettre de les orthographier correctement par la suite ;

• être attentif au cours de la transcription pour bien réaliser la tâche, en planifier les étapes, corriger ses erreurs.

Des compétences d’adaptation à chaque nouvelle situation de phrase :

• éviter les mauvaises réponses ;

• faire des hypothèses ;

• choisir les bonnes règles ;

• prendre des décisions.

Apprendre à orthographier nécessite donc aussi de nombreuses compétences cognitives en dehors du domaine proprement langagier.

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