Par France Alzheimer
Extrait de l’ouvrage 100 idées pour accompagner une personne malade d’Alzheimer.
Les facteurs de risques sont des caractéristiques ou une exposition particulière d’une personne qui augmentent la probabilité de développer telle ou telle maladie ; par exemple, on parle beaucoup des facteurs de risques pour les maladies cardiovasculaires (« manger trop gras, trop salé, trop sucré »).
Le premier facteur de risque de la maladie d’Alzheimer est l’âge. Cela ne signifie pas que tous les sujets âgés la développent : la maladie d’Alzheimer est d’origine multifactorielle, associant des facteurs de risque génétiques et environnementaux. En dehors de l’âge, une multitude d’autres facteurs ont été présentés dans plusieurs études comme susceptibles d’augmenter le risque de la développer : les maladies vasculaires, l’hypertension artérielle, le surpoids, les troubles lipidiques, le diabète de type II, les antécédents familiaux, les traumatismes crâniens et le tabagisme.
À noter que plus on est âgé et moins la maladie d’Alzheimer est seule responsable des troubles constatés. En effet, on retrouve souvent deux types de lésions chez le sujet âgé : certaines sont spécifiques à la maladie d’Alzheimer mais d’autres sont d’origine vasculaire (liées à l’hypertension artérielle, au diabète, au cholestérol…). C’est l’effet cumulé de ces deux types de lésions qui doit être incriminé.
En dehors des facteurs de risques, les formes familiales de maladie d’Alzheimer sont particulières et demeurent très rares (1 à 5 % des cas). Il s’agit de malades adultes jeunes présentant dans leur famille d’autres cas de maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée d’apparition précoce (avant 60 ans).
En conclusion, la situation pour chaque individu est complexe, résultant d’une association de facteurs de risques et de facteurs de prévention interagissant. Il est donc impossible de déterminer pour un sujet pris individuellement son risque précis de développer la maladie.