Par Dorothée Leunen

Extrait du livre 100 idées pour accompagner un enfant avec épilepsie

Le cerveau est l’organe permettant de contrôler et d’accomplir l’ensemble de nos actions, d’élaborer nos pensées et de percevoir les messages de nos sens, de façon volontaire (courir par exemple), mais aussi involontaire (comme digérer).

La mise en œuvre de ces fonctions dépend de milliards de neurones qui communiquent entre eux par influx nerveux chimiques et électriques, un peu à la manière de millions d’interrupteurs qui seraient situés dans notre cerveau. Pour mieux comprendre, prenons l’exemple du sourire : de façon très schématique, lorsque nous désirons esquisser un sourire, un groupe de neurones va être « allumé » pour envoyer les signaux nécessaires aux muscles de notre bouche et nous permettre de communiquer notre joie. Ces neurones seront ensuite « éteints » lorsque le sourire ne sera plus nécessaire et d’autres groupes de neurones déclencheront alors d’autres actions sous-jacentes à nos comportements.

Une crise d’épilepsie perturbe ce fonctionnement normal du cerveau. Lorsque survient une crise, l’activité électrique des neurones devient brutalement excessive, désorganisée et incontrôlée, comme si une multitude d’interrupteurs se déclenchaient simultanément et sans raison. Durant une crise, les neurones se déchargent jusqu’à 500 fois par seconde, alors qu’ils ne le font habituellement que 80 fois. Tout se passe alors dans le cerveau à la manière d’une tempête ou d’un court-circuit électrique, chaque neurone se synchronisant aux neurones voisins, voire à l’ensemble du cerveau. L’enfant perd ainsi le contrôle de son corps et/ou de sa conscience, effectue des mouvements ou des actions sur lesquels il ne peut plus exercer de contrôle. Après quelques secondes ou quelques minutes, l’orage se calme et le cerveau reprend alors son fonctionnement normal.

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