Par René Pry

Extrait de l’ouvrage 100 idées pour accompagner un enfant avec autisme

Il y a actuellement plusieurs façons de classer, de répertorier les prises en charge dans l’autisme. On peut le faire selon le lieu d’intervention : au domicile des parents, dans un centre spécialisé, et pourquoi pas à l’école.

On peut aussi catégoriser les objectifs : objectifs globaux centrés sur la disparition de certains comportements gênants ; objectifs pédagogiques, au sens large du terme ; objectifs limités, comme l’apprentissage d’un moyen de communication (augmenté ou alternatif). On peut effectuer ce classement d’après le temps mobilisé par ces interventions (nombre d’heures par semaine) et catégoriser ces intensités ; on peut aussi le faire en repérant la nature des programmes : programmes à visées comportementales*, développementales* ou éducatives.

Les Anglo-Saxons les désignent par le nom de leur concepteur (Lovaas), de l’université qui les a développés (Programme UCLA, Modèle de Denver), par la technique (Applied Behavor Analysis [ABA], Floortime), par l’objectif (Social Communication, Emotional Regulation and Transactional Support [SCERTS]). Mais, on le voit, le principe même de l’inclusion scolaire n’entre dans aucun de ces modes de classement.

L’école est le lieu où se fabriquent les savoirs culturels nécessaires au développement des sociétés : la lecture, la numération, etc. Cette construction est également une co-construction et nécessite la présence des pairs et d’un tuteur (l’enseignant).

Ces connaissances sont partagées et elles se construisent dans l’interaction sociale. Elles sont soumises aux contraintes culturelles qui déterminent la valeur et l’acceptabilité des comportements adaptatifs pour un milieu et dans un contexte donnés. Mais elles sont également soumises à des contraintes cognitives : elles dépendent en effet des aptitudes dont l’enfant dispose pour comprendre et construire des savoirs qui mobilisent des relations logiques et causales.

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