Par Francine Lussier

Extrait du livre 100 idées pour mieux gérer les troubles de l’attention

Malheureusement, le TDA/H n’est pas encore suffisamment connu et, souvent, les symptômes que présente votre enfant sont davantage perçus par l’entourage comme le résultat d’une mauvaise éducation que comme une déficience physiologique de son système nerveux. Les autres parents vous critiqueront sur votre manière de gérer les comportements de votre enfant. « Trop gâté ! » diront-ils ; « Ton enfant aurait besoin d’un bon coup de pied au derrière » ; « Tu n’as vraiment pas la manière avec ton enfant, si je l’avais avec moi quelque temps, je le recadrerais… », etc.

Chaque fois que vous sortez, quel que soit l’endroit, votre enfant trouve toujours le moyen de se faire remarquer par son impulsivité, son agitation excessive, ses colères explosives, ses impertinences, etc. Devant les critiques qui fusent de toutes parts, certains parents n’osent plus sortir avec leur enfant, de peur d’être à nouveau confrontés aux critiques et à l’incompréhension de l’entourage. Parfois, même, on vous jugera sévèrement d’avoir renoncé à exercer votre rôle de parents du fait que vous avez consenti à donner une médication (une drogue !!!) à votre enfant.

Le meilleur moyen de faire face à l’ignorance des autres, c’est de se renseigner sur le sujet, de lire, de participer à des rencontres d’information. Une fois bien informé, il est possible d’affronter les préjugés des autres en rétablissant les faits, en leur décrivant les facteurs neurobiologiques qui expliquent les symptômes de votre enfant. Si, malgré vos explications, certaines personnes continuent de vous juger, il est peut être alors souhaitable d’éviter désormais de les rencontrer.

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