par Odile Klinger-Delarge

Extrait du livre 100 idées pour accompagner les enfants déficients intellectuels

Même s’il a bien envisagé la situation d’apprentissage, l’enfant n’est pas toujours capable de savoir s’il a réussi. L’adulte doit donc énoncer ses exigences, qui restent souvent trop implicites : quel niveau de réalisation est attendu ? la présentation est-elle importante ? Pour cela, il faut différencier les critères de réalisation des critères de réussite.

Les critères de réalisation, ou critères procéduraux, correspondent à ce qu’il faut faire pour réaliser correctement ce qui est demandé. Ce sont donc les procédures, les « opérations ».

Selon les moments de l’apprentissage, ces critères peuvent être énoncés dans la consigne ou au contraire être amenés progressivement si des difficultés apparaissent. Avec les enfants présentant d’importants troubles de l’efficience intellectuelle, il est nécessaire d’énoncer ces critères de réalisation qui aident à la conduite de la tâche. En cas de difficultés ou de non résolution du problème, un retour sur ces critères et la vérification de leur respect, peut permettre d’analyser les causes de l’erreur et de mettre en évidence la procédure non utilisée qui a fait défaut. La cause de l’erreur étant ainsi précisément identifiée, cela permettra qu’elle ne soit pas renouvelée.

Les critères de réussite, quant à eux, évaluent le résultat de l’action et non son déroulement. C’est ce qui permet de savoir si le résultat est conforme à ce qui est attendu. Ces critères peuvent être quantitatifs ou qualitatifs. Ils permettent à l’enfant de se donner un but à atteindre : réussir 8 calculs sur 10, écrire 10 lignes sans erreur orthographique… Dans ce dernier exemple, les critères de réalisation correspondant à la tâche demandée peuvent être : relire son texte, vérifier les accords entre déterminants et noms…

L’annonce explicite des critères de réussite et de réalisation de la tâche vont permettre à l’enfant d’anticiper et d’évaluer son action.