Extrait du livre 100 idées pour aider les enfants à s’affirmer
Les travaux en psychologie du développement partent du postulat que les expériences passées modèlent le vécu de nos expériences actuelles. Durant les cinq premières années de vie, les expériences sociales de l’enfant sont donc fondamentales pour déterminer ses expériences futures. On peut d’ailleurs observer dès la crèche des formes d’interaction entre les toutpetits, qui seront ensuite relativement stables au fil du temps. La timidité peut alors apparaître dès l’âge de 2 ou 3 ans, quand l’enfant est conscient des réactions qu’il suscite chez les autres.
Dès l’entrée à l’école, il quitte la sécurité familiale pour investir davantage les relations sociales. Il est alors confronté à ses pairs, dont les réactions ne sont plus si prévisibles et bienveillantes que celles des adultes jusqu’alors côtoyés. Puis, de 6 à 10 ans, les enfants acquièrent ce qu’on appelle le « concept de soi » ; ils prennent conscience des avantages, mais également des exigences, de la socialisation. Les premières années de vie sont donc une période où peut émerger l’inquiétude liée au regard des autres, pouvant impacter la capacité à s’affirmer.
Les capacités qui favorisent des relations sociales harmonieuses reposent sur des compétences cognitives et émotionnelles qui s’acquièrent au cours du développement. Il semble donc essentiel de pouvoir accompagner le développement à l’affirmation de soi très précocement, pour offrir aux enfants toutes les opportunités de développer des compétences stables à mobiliser à l’adolescence puis à l’âge adulte. Dans cette approche dite « développementale », il est intéressant de considérer d’une part que le passé influence le présent, mais d’autre part, que le présent détermine aussi le futur. Ainsi, si votre enfant présente des difficultés à s’affirmer, cela n’est pas gravé dans le marbre et peut évoluer.
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