Par Sandy Rudewiez

Extrait du livre 100 idées pour vivre sereinement avec une allergie

Une réaction allergique est un phénomène particulièrement complexe : la définition qui va suivre sera donc extrêmement simplifiée et se limitera essentiellement au cas des allergies à réaction immédiate.

• Une allergie est une réaction inadéquate et excessive de notre système immunitaire. Les cellules de ce système sont spécialisées dans la défense de notre organisme contre les divers agents pathogènes qui peuvent nous menacer (virus, bactéries, champignons, parasites…). Elles « savent » reconnaître tout ce qui appartient à notre organisme et elles sont « dressées » pour reconnaître et détruire tous ses « ennemis extérieurs ».

• Dans le cas de l’allergie, le système immunitaire se trompe : au lieu de s’attaquer pour le détruire à un agent infectieux (virus, bactérie, … = un antigène), les cellules immunitaires (pour faire simple, disons des globules blancs de notre sang) réagissent contre une substance (jusque-là) totalement inoffensive pour notre organisme. Dans le cas de la protéine de lait de vache (mais ce pourrait aussi bien être une poussière d’arachide, un chat, un gant en latex, un grain de pollen d’avoine,…) les cellules déclenchent une réaction inflammatoire destinée à détruire cet « ennemi ».

Puis, pour préparer notre organisme à se défendre et à réagir rapidement à l’avenir contre toute nouvelle intrusion de
cette protéine de lait de vache, désormais étiquetée comme « allergène », notre système immunitaire va la « mémoriser » : certaines cellules vont découper cette protéine en petits morceaux pour mieux l’analyser et elles vont transmettre l’information résultant de cette analyse à une catégorie de cellules qui vont fabriquer des anticorps spécifiques (des immunoglobulines E, ou IgE), c’est-à-dire des protéines capables à l’avenir de reconnaître immédiatement cet allergène en cas d’un nouveau contact, et de le détruire. Ces IgE sont dites spécifiques car elles sont destinées à reconnaître spécifiquement un allergène particulier, celui qui a provoqué la première sensibilisation : il y a donc autant de types d’IgE en cause dans les allergies qu’il y a d’allergènes, et il existe donc des IgE spécifiques de la protéine du lait de vache, d’autres du pollen d’avoine, d’autres des chats, d’autres de l’aspirine, etc.

Lors d’un nouveau contact avec l’allergène, l’organisme sera donc immédiatement prêt à contre-attaquer en déclenchant une réaction inflammatoire (allergique) : fixées à la surface des cellules immunitaires (= mastocytes, etc.), les IgE vont cibler l’allergène aussitôt qu’il aura pénétré dans notre organisme, et elles vont déclencher la libération immédiate de substances biochimiques stockées, en particulier l’histamine.

 

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