Par Nathalie Oubrayrie-Roussel et Emeline Bardou
Extrait de l’ouvrage 100 idées pour comprendre et préserver l’estime de soi.
La connaissance de soi correspond à une dimension socioaffective, et par là même à la notion de valeur personnelle, d’autoévaluation. Au plus intime de la conscience de soi, du sentiment d’être soi, réside le sentiment d’être valeur en tant que personne. Ce sentiment de soi, lié à l’autoévaluation, constitue une des dimensions essentielles du concept de soi : l’estime de soi. Cette dernière peut être conçue comme une structure évaluative du soi et semble en être inséparable : le désir de connaissance de soi est lié à la satisfaction et à l’affectivité qui se réfère à l’estime de soi, c’est-à-dire à la façon dont l’individu se valorise et s’affirme. Autrement dit, l’estime de soi correspond à la valeur qu’un sujet accorde à sa propre personne, ou au jugement de valeur qu’il porte sur lui-même.
L’autoévaluation renvoie ainsi à un processus de jugement par lequel l’individu considère ses résultats, ses capacités, ses qualités selon un système de valeurs et de normes personnelles, et porte un jugement sur son mérite personnel. Ces attitudes, conscientes ou inconscientes, envers soi-même ne sont pas d’une nature différente des attitudes envers d’autres objets : elles rendent compte d’une orientation positive ou négative vers un objet ou un fait, et d’une prédisposition à répondre favorablement ou défavorablement à leur égard et à tout ce qui s’y rattache. Ces attitudes peuvent donc être porteuses de connotations affectives positives ou négatives et étroitement liées à des processus cognitifs et motivationnels.