Par Association FUSO
Extrait du livre 100 idées pour accompagner un élève dys équipé d’un cartable numérique
Noter les devoirs que l’enseignant donne à la fin du cours pourrait sans aucun doute figurer, pour nos apprenants DYS, dans la liste des sports extrêmes. Le risque de la chute s’y associe avec tant de force qu’au final, il n’est plus question de savoir comment franchir la ligne d’arrivée, mais quand et comment on va tomber, forcément avant de la franchir.
Ce « sport » pratiqué par des millions d’élèves, chaque jour de chaque année scolaire, il serait peut-être temps de s’interroger sur son intérêt. Habituer les enfants à être en stress dès leur plus jeune âge, plusieurs fois par jour ?
Le débat va-t-il enfin s’ouvrir ou les adultes, au prétexte de l’avoir subi au début de leur vie, trouvent cette mise en condition si naturelle qu’il va encore falloir attendre deux ou trois décennies ? Dix ?
Le nombre de travailleurs qui souhaitent devenir cadres et monter en responsabilité diminue dramatiquement d’année
en année. Les cas de burn-out se multiplient. Que dire des personnes qui tentent de mettre fin à leur jour ou des dépressions ayant pour origines le stress au travail ? Est-ce ce monde auquel il faut préparer nos enfants ou peut-on les préparer à le changer ?
Mais revenons aux devoirs. Les enfants qui utilisent un cartable numérique subissent, comme tous les camarades, cette pratique délétère… en mille fois plus intense et… traumatisante. Ceci posé, voici quelques pistes de réflexion pour améliorer les choses :
• L’utilisation d’un cahier de textes ou d’un agenda n’a pas lieu d’être : le recours à un ordinateur comme cartable numérique n’a de sens que si ce dernier contient tout ce dont l’enfant a besoin, au quotidien, dans sa scolarité. Tout autre accessoire se révèle, en termes de méthodologie, comme un problème de plus à régler.
• Dans l’ordinateur, plusieurs options sont possibles : l’utilisation d’une application dédiée à la notation des devoirs, du type agenda. Il en existe plusieurs. En sélectionner un qui est associé à un logiciel de messagerie peut s’avérer un choix gagnant. Les fonctions d’alertes, par exemple : très pratique !
• Une autre solution consiste à inscrire les devoirs dans OneNote, à la suite de chaque page dédiée à la leçon. Les devoirs ne sont alors plus à considérer comme une sorte d’entité à part, mais le trait d’union entre deux cours portant sur une leçon, un savoir.
À la clé, saisissons l’occasion de revisiter la notion même de devoirs. Une corvée quotidienne qui empoisonne la vie de millions de familles ou un moyen intelligent d’évoquer une deuxième fois des connaissances pour mieux s’en souvenir ! Le stress n’a rien à voir là-dedans, rien à apporter.