Par Association FUSO
Extrait du livre 100 idées pour accompagner un élève dys équipé d’un cartable numérique
Beaucoup de parents sont inquiets du nombre d’heures que passent nos enfants devant des écrans, de ce rapport quasi hypnotique.
Vous déplorez que votre enfant ne joue plus avec des jeux traditionnels, préfère l’obscurité d’une chambre aux volets clos au bon air du jardin ou du parc, une partie de jeux en ligne à une sortie familiale.
Vous craignez pour ses yeux, ses humeurs, sa capacité à se sociabiliser, y compris avec les membres de sa famille. Vous pestez contre cette concurrence déloyale. Vous avez peur de l’addiction, de ses colères, de la manière dont il s’oppose à votre autorité avec plus de violence encore lorsque l’enjeu est l’écran, le temps qu’il y passe, ce qu’il y fait.
Et le petit frère ou la petite soeur qui regardent l’écran, comme hypnotisés, où une mitraillette, en premier plan, massacre consciencieusement des soldats…
Vos inquiétudes sont légitimes. De plus en plus de voix et d’ouvrages creusent la question, appréhendent la problématique, apportent des solutions. Faites-y référence, cherchez à comprendre et faites comprendre. Dialoguez au sein du couple, avec votre enfant.
Mais réalisez avant tout une chose importante qui n’est pas assez dite : si le monde que nous proposions à nos enfants était moins dur, plus sympa, plus enthousiasmant, plus valorisant, ils passeraient moins de temps sur les écrans, à plonger dans un monde plus logique et plus séduisant à leurs yeux :
• Quand on réussit son défi, on monte d’un niveau. Lorsqu’on le rate, on a le droit de recommencer autant de fois que nécessaire. Parents, pouvons-nous proposer cela à nos enfants ?
• En ligne, les jeux rassemblent des « gameurs » de tout horizon. Écoutez-les lorsqu’ils évoluent en réseau : ils sont dans la même équipe, s’entraident, partagent leurs astuces, progressent ensemble. Même si le but du jeu est de massacrer l’ennemi… Parents, pouvons-nous proposer une telle coopération dans la vie que nous proposons à nos enfants ?
Ne soyons alors pas trop prompts à les priver de ce qui n’est, en fait, rien d’autre qu’un refuge dans lequel ils se sentent d’autant mieux que le quotidien scolaire que nous leur imposons les met trop souvent en difficulté et ne les valorise pas suffisamment.
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