Par Roy Howarth

Extrait du livre 100 idées pour gérer les troubles du comportement

Si vous n’empêchez pas les autres élèves de la classe d’exciter leur camarade en colère, celui-ci peut aller très loin. Ces enfants sont en effet comparables à une forteresse vide dont la moindre brèche dans les remparts révèle la faiblesse. Cette faiblesse met au jour le trouble dont souffre l’enfant et le rend encore plus irascible et agressif. Du coup, vous vous retrouvez avec deux problèmes au lieu d’un : d’un côté, notre ami qui écume de rage, et de l’autre, l’élève ou les élèves à l’origine de la provocation et qui, eux, se délectent d’avoir réussi leur coup.

Dans ce contexte, une seule solution se profile – éviter que l’attention reste focalisée sur l’enfant TOP et veiller par ailleurs à ce qu’il ne perde pas la face. Conduisez-le hors de la classe – demandez-lui d’aller chercher quelque chose, prendre un mot, récupérer un document ou se rendre dans un lieu de repos aménagé d’avance. Réglez ensuite leur compte aux camarades qui l’ont provoqué. Vous devez être extrêmement ferme avec eux et les mettre face aux risques qu’ils encourent s’ils ne se mettent pas fin à leurs agissements.

Si vous essayez de gérer les deux comportements simultanément au lieu de les traiter séparément, les provocateurs pourraient enfoncer le clou et notre ami TOP s’irriter encore davantage, ce qui ne ferait qu’envenimer une situation déjà tendue.