Par Alain Corneloup
Extrait du livre 100 idées pour bien gérer sa classe
L’élève est en classe pour être nourri. Il est venu pour cela, d’une manière consciente ou inconsciente. Il attend qu’on lui donne à manger… Ce n’est qu’une image pour indiquer que l’enfant qui s’ennuie trouvera très vite des moyens de le montrer et, en manque de nourriture, il dévorera celui qui le fait jeûner, c’est-à-dire le professeur !
Donner à manger à un élève, c’est :
– le mettre au travail : quand il écrit ou qu’il lit, il est moins facilement distrait ou agité.
– l’intéresser : un élève intéressé par ce qu’on lui propose peut être actif sans être agité.
– tenir compte de ses envies d’apprendre : un élève a envie d’apprendre. Il sait qu’il est à l’école pour cela. C’est au professeur de lui proposer des situations répondant à ses attentes.
– le solliciter : le professeur doit déceler l’élève qui décroche, l’élève qui est en perte d’intérêt. Il doit alors le rappeler à la réalité en lui donnant un rôle « important ».
– lui offrir un champ d’action large et varié : la multiplicité des entrées dans une situation-problème et les formes diverses d’interventions doivent donner leur chance à chaque élève.
– le mettre face à des problèmes à résoudre, l’inciter à chercher : rien n’est mieux intégré par l’élève que ce qu’il a découvert lui-même.
– prendre son temps : trop souvent, le professeur pressé veut un résultat immédiat, sans laisser le temps à l’élève de mûrir sa connaissance.
– donner à chacun sa chance : le bon professeur sera celui qui saura s’intéresser, prioritairement, à ceux qui en ont le plus besoin.
Quand le professeur veut se faire plaisir, quand il veut un retour positif sur son enseignement, il s’adressera au premier tiers de la classe, ces élèves qui apprennent quelles que soient les qualités du professeur.