Par Isabelle Causse-Mergui et Josiane Hélayel

Extrait du livre 100 idées pour aider les élèves « dyscalculiques »

L’image mentale est la représentation mémorisée ou imaginée d’un objet physique, d’une idée, ou d’une situation.

Sur la route, je sais que je ne dois pas dépasser le 110 km/h bien que le panneau d’interdiction ne soit plus sous mes yeux. Je l’ai perçu (avec ma vision) très rapidement, et j’en conserve ensuite longuement l’image mentale, jusqu’à ce qu’apparaisse un nouveau panneau de signalisation.

L’intelligence semble être fortement liée à cette capacité à stocker, traiter et faire évoluer un capital de représentations mentales.

Nos images reproduisent une chose déjà perçue (en sa présence ou en son absence), ou anticipent une chose inconnue (plus difficile). La chose perçue peut garder sa forme et être immobile ou non. L’image peut aussi être le résultat d’une transformation (par exemple, dans le dépliement d’un cube).

Beaucoup d’enfants en échec ou d’adultes illettrés n’ont pas pris l’habitude de se donner des images mentales quand ils lisent une histoire ou un énoncé de problème. On dit d’eux qu’ils savent lire, mais sans comprendre.

Après la compréhension, arrivera la mémorisation dont l’absence d’image mentale barre le chemin. Pour retenir, il faut « évoquer » : on ne retient que ce qu’on évoque. Inutile de répéter dix fois sa leçon, de regarder cent fois une carte de géographie, si on ne se fixe pas le projet de la faire exister « dans sa tête ».

Toutes nos actions demandent à être intériorisées dans tous les domaines qui nous concernent : langage, logique, espace, temps, nombre. Se souvenir combien il y a de fenêtres dans sa maison oblige à inspecter méthodiquement (logiquement) chaque pièce en pensée. Respecter la priorité dans un carrefour demande de se mettre spatialement à la place des autres conducteurs.

 

Source: skitterphoto.com