Par Isabelle Deman

Extrait du livre 100 idées+ pour aider les élèves en difficulté à l’école primaire

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la dyslexie est un trouble spécifique de la lecture. La loi du 11 février 2005 a officiellement reconnu l’existence des « Troubles spécifiques du langage écrit » (TSL), classés dans les handicaps cognitifs. L’école est dans l’obligation de mettre en place une aide adaptée aux besoins particuliers des élèves dyslexiques. La dyslexie est un trouble persistant du langage écrit caractérisé par de grandes difficultés dans l’acquisition et dans l’automatisation des mécanismes nécessaires à la maîtrise de l’écrit. La dyslexie a ceci de particulier, que c’est un trouble qui se révèle à l’école. C’est l’enseignant qui va donc être le premier témoin de la difficulté de l’élève. Le décalage entre l’âge de lecture et l’âge réel doit être d’au moins 18 mois. Le diagnostic ne peut donc pas être posé avant la fin du CE1 ou la fin d’un maintien au CP. Il est très important de comprendre que la dyslexie est un trouble spécifique : c’est-à-dire que les enfants concernés ne présentent pas de déficit intellectuel ni de troubles psychologiques ou psychiatriques. Elle peut avoir un caractère héréditaire. Ni les parents, ni les enseignants ne sont responsables de ce trouble spécifique d’apprentissage. Elle apparaît dans tous les milieux socioculturels. Elle touche environ 8 % de la population, dont 1 à 2 % souffrant d’un trouble sévère. Statistiquement, 1 à 2 élèves par classe sont, à des degrés divers, des élèves dyslexiques. a lors, que faire ? Bien sûr, on ne reste pas les bras croisés en attendant le diagnostic.

dès la maternelle, l’enseignant a une mission de prévention. Il doit rester attentif aux difficultés de langage : discrimination auditive, segmentation des phrases en mots, mémorisation, articulation. L’élève doit alors participer aux cours de soutien (AP) adapté à ses difficultés, vous devez le signaler au médecin scolaire et demander si besoin aux parents un bilan chez un orthophoniste.

en primaire, les difficultés persistantes de confusions, inversions et omissions de sons, de segmentation de mots, de mémorisation, de non permanence de l’écriture des mots (un même mot écrit de plusieurs façons différentes dans un même texte) doivent vous alerter. L’enseignant n’a, en aucun cas, l’habilitation à poser un diagnostic de dyslexie, mais vous devez orienter les parents vers un orthophoniste ou un centre de référence qui fera les examens nécessaires et posera le diagnostic.

En attendant, ne perdons pas de temps ! En effet, la dyslexie et la dysorthographie font partie des principales causes d’échec scolaire. Sans attendre, vous adapterez le travail, selon les multiples propositions de cet ouvrage ou d’autres, le diagnostic ne venant peut-être que confirmer vos observations.

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