de Gérald Bussy
Extrait du livre 100 idées pour stimuler sa mémoire de travail
Dans le langage commun, on parle habituellement de LA mémoire. Or, nous devrions parler DES mémoires, car il existe plusieurs systèmes mnésiques distincts les uns des autres malgré les liens qui les unissent (Eustache et Desgranges, 2008).
On distingue notamment la mémoire à long terme (MLT) et la mémoire à court terme (MCT), qui reçoivent les informations en provenance de nos sens (mémoire perceptive).
Au sein de la mémoire à long terme, on identifie la mémoire sémantique et la mémoire épisodique.
La mémoire sémantique est la mémoire des connaissances que nous avons sur le monde, sur nous-mêmes… Par exemple, savoir qui était Charlemagne, connaître la capitale du Japon, savoir que je suis né un vendredi…
Ces connaissances ne peuvent pas permettre de faire un « voyage mental » dans le temps pour se souvenir du moment précis où l’information nous a été donnée.
À l’inverse, la mémoire épisodique est la mémoire des faits, des événements de vie dans lesquels on peut se voir agir. Par exemple, on est capable de décrire précisément des moments de son mariage ou de la naissance de son enfant…
Un autre type de mémoire à long terme est la mémoire procédurale, qui est une mémoire qui n’a pas besoin d’être consciente, car elle repose sur des automatismes. Celle-ci renvoie aux informations relatives aux procédures cognitives et motrices, par exemple, savoir faire du vélo. En effet, une fois qu’on a appris à faire du vélo, cela se fait automatiquement sans qu’on ait besoin de réfléchir à la façon de faire.
Parallèlement à ces systèmes mnésiques à long terme il existe des systèmes de mémoire qui ne servent à retenir les informations que pendant un laps de temps relativement court. On appelle cela la mémoire à court terme ou plus habituellement la mémoire de travail (MDT).