Par Flore CoutyFlorine Dellapiazza et Ela Miniarikova

Extrait du livre Mieux comprendre mon Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA)

Selon les recommandations publiées en 2018 par la Haute Autorité de Santé (HAS), le diagnostic de TSA est établi par des professionnels expérimentés à partir d’observations de signes cliniques (HAS, 2018). Les premiers signes sont classiquement observables chez l’enfant dès 18 mois. Les comportements pouvant constituer des signes d’alerte sont les suivants :

  • un manque d’intérêt pour autrui, une attention sociale limitée, une fuite du regard, l’absence du geste de pointé et peu de comportements d’imitation.
  • Une absence ou un retard de langage représentent généralement les premiers signes alertant les parents de perturbations dans le développement de leur enfant. Ces perturbations socio-communicatives sont associées à des maniérismes des mains ou des doigts, des réactions atypiques aux stimulations sensorielles et des intérêts limités.

Les spécialistes amenés à réaliser des évaluations à visée de diagnostic de TSA ont recours à des outils standardisés afin de complêter leur jugement clinique. Les échelles les plus couramment utilisées sont l’Autism Diagnostic

Observation Schedule (ADOS-2), qui est une observation clinique des compétences socio-communicatives de l’enfant menée par les professionnels (Lord et coll., 2012) et l’Autism Diagnostic Interview Revised (ADI-R ; Le Couteur et coll., 2003), qui est un entretien parental semi-structuré, permettant de repérer les caractéristiques de l’autisme dans le cadre familial. Ces outils constituent des aides au diagnostic, permettant de repérer les signes cliniques au travers d’observations directes, mais également par le biais de l’histoire développementale de l’enfant rapportée par les parents. Au cours du processus de diagnostic de TSA, la présence ou l’absence de déficience intellectuelle associée doit être également mentionnée. En effet, sa présence est un facteur aggravant des trajectoires individuelles (A..Baghdadli et coll., 2018), modifiant par conséquent les besoins d’accompagnement des personnes présentant un TSA. Il est également nécessaire au travers du diagnostic différentiel, d’exclure les autres troubles pouvant comporter une symptomatologie proche ou d’y associer la coexistence d’un autre trouble en comorbidité.

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