Par Christophe Chauché
Extrait du livre Aide aux Dys
Voici, pour commencer, quelques idées reçues sur les troubles des apprentissages :
Les enfants ayant un trouble des apprentissages ne peuvent pas réussir à l’école et dans la vie.
Les problèmes de lecture et d’écriture disparaissent avec l’âge.
Ils ont une déficience intellectuelle.
Ces jeunes sont inadaptés à l’école. Ils ne comprennent rien.
Le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) est un trouble du comportement ou de conduite.
Le TDA/H est une maladie scolaire.
Le TDA /H est une diffi culté qui se résorbe à l’adolescence.
Le TDA /H est le résultat d’une mauvaise éducation ou d’une absence de discipline.
Les parents qui ne font pas la lecture à leurs enfants sont responsables de leur dyslexie.
Le problème est que l’enfant est en conflit avec les parents, qui sont soit trop ou pas assez sévères.
Ils ne veulent pas travailler, ils sont fainéants.
Ils ne font pas d’effort. Ils ont un blocage scolaire et un blocage psychologique.
La dysphasie est un retard de langage.
Les dysphasiques sont ingérables en classe.
Ils vont faire baisser le niveau scolaire de leurs camarades.
Les étudiants handicapés profi tent de leur défi cience pour se la couler douce.
L’enfant ne veut pas grandir.
Les parents cocoonent trop leurs enfants.C’est à la fi n du XIXe siècle qu’apparaît la notion de représentation collective avec les travaux d’Émile Durkheim (père de la sociologie moderne). Toute personne fait partie d’un groupe de référence sociale avec ses codes et ses normes, avec ses valeurs et ses habitudes. Tout individu a besoin de s’identifier et d’appartenir à un groupe de référence que ce soit dans un milieu familial, culturel, religieux, politique ou bien dans un pays, un village, un quartier.
Pour Jean-Marc Abric, les représentations « définissent le cadre de références commun qui permet l’échange social », les représentations permettent de « situer les individus et les groupes dans le champ social… (Elles permettent) l’élaboration d’une identité sociale et personnelle gratifi ante, c’est-à-dire compatible avec des systèmes de normes et de valeurs socialement et historiquement déterminés ». « La représentation sociale est le produit et le processus d’une activité mentale par laquelle un individu ou un groupe reconstituent le réel auquel il est confronté et lui attribue une signifi cation spécifi que. »
Mais pour Denise Jodelet : « Les représentations sociales sont des systèmes d’interprétation régissant notre relation au monde et aux autres qui orientent et organisent les conduites et les communications sociales. Les représentations sociales sont des phénomènes cognitifs engageant l’appartenance sociale des individus par l’intériorisation de pratiques et d’expériences, de modèles de conduites et de pensée. »
D’un point de vue cognitif, notre cerveau n’a pas la possibilité de traiter la totalité des informations reçues. Il s’adapte en simplifi ant ces informations, en les classant et les catégorisant. Ce processus automatique et extrêmement rapide s’appuie sur les ressemblances et les différences. Pour G.-N. Fischer : « La représentation sociale est un processus, un statut cognitif, permettant d’appréhender les aspects de la vie ordinaire par un recadrage de nos propres conduites à l’intérieur des interactions sociales. »
Dans le livre Stéréotypes, préjugés et discrimination, J.-B. Légal et S. Delouvée (1998) définissent les stéréotypes, les préjugés et la discrimination :
« Le préjugé est une attitude comportant une dimension évaluative à l’égard d’un groupe social donné. »
« La discrimination est un comportement non justifi able émis à l’encontre des membres d’un groupe social donné. »
« Les stéréotypes sont des croyances partagées concernant les caractéristiques personnelles, généralement des traits de personnalité, mais souvent aussi des comportements, d’un groupe de personnes », selon Leyens, Yserbyt et Schadron (1996).