Par Camille Hembert
Extrait du livre 100 idées pour accompagner l’hypersensibilité chez l’enfant et l’adolescent
Si l’hypersensibilité représente un niveau élevé à l’extrême sur le continuum de la sensibilité, elle ne représente pas pour autant un trouble ou une pathologie psychologique.
L’hypersensibilité représente simplement un fonctionnement de sensibilité moins fréquent dans la population. Il y a nettement moins de personnes hypersensibles que de personnes dont la sensibilité est « moyenne ». Néanmoins, on ne parle pas ici d’un fonctionnement extrêmement rare ou très faiblement représenté dans la population générale (comme c’est généralement le cas des troubles psychologiques).
Si l’hypersensibilité n’est pas un trouble, elle est donc davantage considérée comme une « particularité développementale de fonctionnement ». Cela signifie que ce trait de fonctionnement se manifeste dès la petite enfance, dans une trajectoire développementale moins fréquente que la moyenne.
On estime que le développement de traits de fonctionnement hypersensibles est influencé par deux facteurs : les prédispositions génétiques de l’enfant et les expériences produites avec l’environnement.
Tout comme pour le développement de son intelligence, l’enfant dispose de prédispositions génétiques à un profil, qu’il développera de manière plus ou moins marquée en fonction de l’environnement dans lequel il évolue, des stimulations reçues et expériences réalisées.
Reprenant la définition de la sensibilité, l’hypersensibilité peut être vue comme un outil de sensibilité très performant. Dans le sens où celui-ci serait (plus) facilement activé, par des stimulations d’intensité plus faible, que celui d’une personne ayant une sensibilité « classique ».
Plus aller plus loin, consultez le livre : 100 idées pour accompagner l’hypersensibilité chez l’enfant et l’adolescent de Camille Hembert.