De Vincent Henry et Christelle Vernhet
Extrait de 100 idées pour accompagner les émotions des enfants et des adolescents
L’idée générale du renforcement positif est de souligner ce que l’enfant fait de bien plutôt que de pointer ce que nous jugeons être des bêtises ou des erreurs. Ce mode de communication n’est pas habituel dans notre société, ni envers les enfants, ni même envers les adultes. Prenons un exemple dans notre vie quotidienne : lorsqu’une tâche ménagère n’est pas faite, contrairement à ce que l’on aurait souhaité par la personne avec laquelle on vit, nous ne manquerons pas de le lui faire remarquer. A l’inverse, lorsque cette tâche est réalisée, nous pensons rarement à remercier la personne ou simplement à lui dire que nous sommes contents. Pourtant, il y a de fortes chances pour qu’elle ait davantage envie de la faire si nous la remercions plutôt que si nous la réprimons. Il en est naturellement de même avec les enfants.
Quelques exemples de formulations positives :
– « Je suis contente que tu m’aides à faire la cuisine aujourd’hui » plutôt que « Tu ne m’aides que quand ça t’arrange ».
– « Je suis ravi de voir que vous jouez ensemble avec ton frère » plutôt que « Ah ben, vous voyez que vous êtes capables de jouer ensemble quand vous voulez ».
– « J’apprécie que l’on répare ensemble ton vélo » plutôt que « C’est quand même mieux que de passer la journée sur ton téléphone ».
– « Tu as bien rangé tes petites voitures, tu veux que je t’aide pour trier tes jeux de construction ? » plutôt que « Ah ben, je croyais que tu avais fini de ranger ta chambre, tu m’as menti, il reste encore tes jeux de construction, dépêche-toi ! ».
– « Tu t’es habillé tout seul aujourd’hui, il ne manque plus que tes chaussures » plutôt que « Tu n’es pas prêt encore ?! Vite, on part dans deux minutes ».
Le discours positif favorise la mise en action de l’enfant, car il insiste sur le comportement réalisé et non sur celui que l’on souhaite éviter.
Le renforcement positif est tourné vers l’AVENIR contrairement aux punitions tournées vers le PASSÉ.
L’enfant trouvera un bénéfice à agir de manière positive. moins d’avoir une machine à remonter le temps, il est plus facile d’adapter son comportement pour une situation à venir que de changer le pass !
Lorsqu’une consigne est donnée, la négation n’est pas un mode de communication optimale. Par exemple, si vous lisez ou que l’on vous dit : « Ne pensez pas à un éléphant ! », vous allez malgré tout forcément penser à un éléphant…
Comment faire ?
– Notez les actions positives accomplies par votre enfant.
– Exprimez votre émotion.
– Indiquez dans un second temps et sans jugement ce qu’il reste à faire si l’action n’est pas totalement achevée.
– Encouragez.
– Evitez les négations.
– Evitez les généralisations (jamais… encore… toujours… etc.).
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