par le Dr Anne Gramond

Extrait de l’ouvrage 100 idées pour aider un enfant qui ne va pas bien

Vous trouverez ci-dessous un bref aperçu des différents types de thérapies que l’on peut proposer à un enfant. Aucune de ces prises en charge thérapeutiques n’est exclusive d’une éventuelle prise en charge pharmacologique des symptômes.

100 idées pour aider un enfant qui ne va pas bien est directement inspiré des thérapies cognitivocomportementales, mais d’autres thérapies peuvent être également très intéressantes et correspondre aux difficultés spécifiques de votre enfant.

Les thérapies cognitivo-comportementales
Les thérapies cognitivo-comportementales (TTC) sont des thérapies courtes, axées sur la réduction des symptômes du sujet. Elles se fondent sur la théorie des apprentissages et les liens entre comportements, cognitions et émotions. Elles sont basées sur l’identification des facteurs qui induisent, maintiennent ou aggravent les symptômes d’un trouble. Les TCC permettront à l’enfant d’identifier ses distorsions cognitives et fausses croyances qui sont sources de souffrance et de mauvaise adaptation (sociale, scolaire, familiale).
Il s’agit de prises en charge qui peuvent être mises en place à n’importe quel âge et au cours desquelles les parents jouent le rôle de co-thérapeutes. Les TCC peuvent être pratiquées soit en individuel, soit en groupe (groupe de guidance parentale, groupe d’affirmation de soi, groupe de gestion de l’impulsivité…). Les TCC sont, à ce jour, les seules psychothérapies ayant démontré une efficacité dans la prise en charge des enfants et des adolescents. Elles sont particulièrement indiquées dans la prise en charge des troubles anxieux.

La remédiation cognitive
Des thérapies de type remédiations cognitives (remédiations métacognitives et remédiations neurocognitives…) sont proposées en complément dans le cadre de la prise en charge d’un TDA/H. Elles peuvent se dérouler en individuel ou en petit groupe. Elles visent à faire prendre conscience à l’enfant de ses troubles cognitifs (trouble attentionnel, impulsivité, déficit de planification et de mémoire de travail…) afin de l’aider à acquérir des stratégies d’apprentissage efficaces, pouvant être généralisées à d’autres activités dans des contextes différents.

La Réduction du stress par la pleine conscience
La thérapie de Réduction du stress par la pleine conscience (en anglais, Mindfulness Based Stress Reduction, ou MBSR), de Jon Kabat-Zinn, s’inspire des techniques de méditation et de relaxation. Cette thérapie a démontré son efficacité dans la prise en charge des troubles psychiatriques, notamment la dépression, les troubles anxieux et le TDA/H.
Elle offre une alternative non médicamenteuse intéressante et peut être pratiquée en individuel ou en groupe.

Les psychothérapies psychodynamiques
Les psychothérapies psychodynamiques sont des thérapies qui s’appuient sur la théorie psychanalytique. Il s’agit, le plus souvent, de thérapies longues. En général, elles associent un travail avec les parents de l’enfant dans le cadre des consultations thérapeutiques. Le principe est d’accompagner l’enfant dans la compréhension de ses symptômes (leur place et leurs fonctions).
Basées sur les notions de transfert et de contretransfert, les psychothérapies psychodynamiques visent à faire émerger les angoisses qui soutiennent les symptômes de l’enfant dans l’ensemble de son fonctionnement psychique. Elles visent ainsi à le conduire vers un réaménagement profond de son fonctionnement psychique à travers un travail au long cours sur ses productions psychiques conscientes ou inconscientes.
Elles permettent également d’appréhender et de travailler la dynamique familiale autour de l’enfant, de resituer la symptomatologie dans le fonctionnement global de l’enfant et de soutenir le travail psychique de la famille et de l’enfant.

Les approches systémiques
L’approche systémique se caractérise par des interventions qui ne se limitent pas au sujet lui-même mais s’étendent aux systèmes sociaux dans lesquels il vit et au sein desquels il interagit.
Ces approches sont à l’origine des thérapies familiales qui permettent d’apaiser et de conforter la relation parent-enfant et de façon plus large les relations intrafamiliales, notamment en organisant des sessions au cours desquelles chacun peut exprimer son point de vue sur la situation et ce qu’il attend de l’autre. Cet apaisement relationnel contribue à une amélioration des symptômes de l’enfant.

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