Par Francine Lussier
Extrait du livre 100 idées pour mieux gérer les troubles de l’attention
Plusieurs parents ont en vain tenté de s’attaquer aux difficultés de leur enfant en leur prodiguant généreusement des conseils du type : « Fais attention quand le professeur parle, écoute bien ce qu’il dit, ne te laisse pas déranger par les autres, n’oublie pas tes devoirs » ; en leur donnant les meilleurs arguments pour qu’il fasse attention : « Si tu veux avoir un bon bulletin…, si tu veux te faire des amis…, si tu ne veux pas te faire disputer par ton professeur… » ; parfois même en évoquant des conséquences qui n’ont que peu d’effet, ou dont les effets sont toujours de très courte durée.
Les parents s’épuisent, se remettent en question, blâment leur enfant de ne pas faire d’efforts suffisants…
Tous ces conseils-là, votre enfant les connaît bien : il n’arrive tout simplement pas à les appliquer.
On peut au contraire développer certaines attitudes destinées à alléger son fardeau déjà lourd :
• Reconnaître que votre enfant a un problème biologique et que ce n’est pas de sa faute ; cela diminuera son stress qui, bien souvent, est de nature à aggraver ses symptômes ;
• Cesser de blâmer, de critiquer, de juger votre enfant (« Tu es vraiment paresseux, tu es désobéissant… ») ; se souvenir que c’est son déficit d’attention qui l’empêche de répondre aux attentes sociales ;
• Reconnaître que votre enfant a des besoins particuliers en raison de son handicap : il a besoin de consignes claires parce qu’il se désorganise plus facilement quand les règles sont floues et imprécises. Dans certaines situations – dans la salle d’attente chez le médecin, par exemple – il aura aussi besoin qu’on prévoie pour lui des jeux qui le maintiendront tranquillement assis plutôt qu’à ne rien faire ;
• Être moins exigeant avec lui, tout en expliquant aux autres enfants les difficultés particulières auxquelles il doit faire face à cause de son TDA/H.
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