Par Caroline Jambon

Extrait du livre 100 idées pour mieux gérer les devoirs

Les sciences cognitives insistent sur la nécessité de la répétition pour apprendre. C’est précisément la répétition qui crée des apprentissages durables, et c’est pourquoi les enseignants donnent des exercices pour s’entraîner et des leçons à mémoriser. Il faut consolider le contenu de l’apprentissage pour qu’il devienne automatique, c’est-à-dire inconscient et rapide. Tout se passe comme lors de l’apprentissage de la conduite. Au début, vous devez être concentré sur tous les détails et vous ne pouvez pas mener une conversation en même temps que vous conduisiez. Maintenant que vous êtes un conducteur expérimenté, vous pouvez tout à fait conduire en discutant, car votre cerveau a automatisé tous les gestes liés à la conduite (regarder dans les rétroviseurs, mettre le clignotant, lire les panneaux, etc.).

Par ailleurs, l’entraînement permet de dégager de l’espace dans la mémoire de travail en passant le savoir conscient en savoir inconscient. Le cerveau devient ainsi disponible pour d’autres activités. De plus, la stratégie de consolidation la plus efficace est de répartir les apprentissages en plusieurs séances de travail plutôt que les concentrer sur une seule (un peu, mais tous les jours).

Les humains ne naissent pas avec une quantité d’intelligence limitée. Tout humain peut apprendre et développer son intelligence à n’importe quel âge, car apprendre, c’est créer de nouvelles connexions neuronales dans le cerveau. Cela s’appelle la neuroplasticité (ou plasticité cérébrale). Chaque fois qu’un enfant apprend quelque chose, il transforme son cerveau et plus cette chose sera utilisée, testée, accrochée à d’autres connaissances, plus elle sera mémorisée à long terme.

Vous pouvez donc expliquer à votre enfant que son intelligence se développe et se travaille : plus il stimule son cerveau de manières différentes (exercices, entraînement, projets, trouver des exemples, débat…), plus il apprend et développe son intelligence.